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Monuments historiques

La Maison Bègue

XIIè et XVè Siècles
Calcaire

Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques : 1926.

Emplacement : Place de la Division Leclerc

Implantée sur un îlot du Loing dont elle occupe tout l’espace, cette tête de pont, chargée de protéger l’accès au pont et à la ville par l’Est, est un véritable châtelet.

Petite forteresse avancée, elle était accessible par un passage en chicane sous une pre­mière haute porte, puis sous une seconde, pour ressortir sur le pont.

L’enceinte renforcée de tourelles englobe le reste de l’îlot. Au XVIIè Siècle, devant l’incommodité de ce double franchissement, le tracé du pont est repris et infléchi pour contourner l’ouvrage par le Nord. Son importance témoigne de celle de la place de Moret-sur-Loing, résidence royale.

Remparts

XIIè et XVè Siècles
Calcaire

Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques : 1939.

Emplacement : Quai des Laveuses

Moret-sur-Loing est une position dou­blement stratégique. La route vers la Bourgogne y traverse le Loing, d’une part, et, d’autre part, elle fait face à la place de Montereau, posses­sion des comtes de Cham­pagne, tenue par les Bour­guignons jusqu’en 1437.

Elle est sans doute très tôt pourvue d’un système défen­sif, probablement en bois.

Les premières fortifications de pierre sont attribuées à Philippe-Auguste. L’en­ceinte, en forme de demi­-cercle, se développe sur 1 356 mètres, dont 438 mètres en façade rectiligne sur l’Est. Elle est renforcée de plus de vingt tourelles, dont quelques-unes subsistent, arasées comme les courtines.

Deux portes ouvrent sur l’extérieur, à l’Est et à l’Ouest. Celle du Sud a été détruite. Ces défenses sont modernisées à partir de 1430, par Charles VII. Le quai des Laveuses s’étend au pied de ces deux tourelles et des courtines.

Donjon

XIIè et fin du XIXè Siècles
Calcaire (20 x 15 x 20 m)

Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques : 1926 et 1974.

Emplacement : 15, Rue du Donjon

Plus de deux cents fiefs, tel celui de Fontainebleau, dépendaient de la tour de Moret.

Siège du pouvoir seigneurial du Roi depuis Louis VI, ce donjon roman de type normand est implanté à flanc de colline, d’où il domine la cité.

De plan carré, épaulé aux angles par de larges contreforts et doté à l’ori­gine de sa propre enceinte, c’est une résidence appréciée des premiers Capétiens et plus tard, des comtes engagistes comme Maximilien de Béthune ou Jacqueline de Bueil.

Du 24 Juin au 14 Août 1664, le surin­tendant des Finances, Nicolas Fou­quet, y est enfermé sous la garde de d’Artagnan.

Vendu comme bien natio­nal en 1797 pour être démoli, le don­jon n’est que partiellement détruit. Vidé et dérasé, il est utilisé comme dépôt d’écorces.

Lorsque Joanne Thi­rion le rachète en 1879, il est en ruine. Le donjon est alors transformé en habitation.

Couleuvrine


XVè Siècle
Bronze (c. : 24 cm, L. : 90 cm)

Emplacement : Musée Municipal

Après la remise à niveau du système défensif de Moret-sur-Loing sous Charles VII, la place est pourvue d’un armement de douze couleu­vrines de tailles variées, une arme à feu qui passe pour avoir été plus bruyante que meurtrière.

Elles n’ont peut-être pas eu souvent l’oc­casion de se faire entendre à Moret­-sur-Loing, avant que les progrès de l’artillerie ne les rendent inutiles au siècle suivant.

Elles ne servent plus qu’à tirer des salves lors des manifestations officielles.

Celle-ci, qui porte l’inscription « Moret en Gastinois », est la seule qui ait échappé à la fonte lors de la période révolutionnaire.

 

Église Saint-Pierre-aux-Liens-de-Pont-Loup

Seconde moitié du XIIè Siècle
Calcaire (21,70 X 24,60 X 43,50 m)

Emplacement : 10, Rue du Peintre Alfred Sisley

Cette église est tout ce qui subsiste du prieuré bénédictin Saint-Pierre-­aux-Liens, fondé à l’aube du XIIè Siècle par l’abbaye bourguignonne de Vézelay dans le hameau de Pont-Loup.

Au plus fort de la lutte que les comtes de Nevers mènent au XIIè Siècle contre l’abbaye, quatre-vingts moines viennent chercher refuge dans ce prieuré pour aller à Paris demander protec­tion au Roi.

À deux reprises, en 1155 et 1166, Louis VII fait com­paraître les comtes devant les assises de sa justice, qu’il tient aux portes de Moret-sur-Loing, et les y condamne.

Situé hors les murs, le prieuré sort fortement endommagé et appauvri des guerres du XVè Siècle.

À partir du XVIè Siècle, il se vide de ses moines et les bâtiments disparaissent à l’exception de l’église. Il est canoniquement supprimé en 1747.

L’église reste un lieu de culte et de pèlerinage jus­qu’à la Révolution. Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1914.

Nef et Chœur de Pont-Loup

Seconde moitié du XIIè Siècle
Calcaire (14 x 20,40 x 38,80 m)

Emplacement : Église Saint-Pierre-aux-Liens de Pont-Loup

Vendue comme bien national en 1791, l’église du prieuré est acquise par des tanneurs qui l’utilisent comme grange. Ils y entreposent les écorces destinées aux moulins à tan du pont, jusqu’à ce que la ville de Paris l’achète pour le service du nouvel aqueduc de la Vanne, et finalement la cède à la commune de Moret-sur-Loing.

La simplicité de l’Art Roman du XIIè Siècle s’exprime dans cet édifice : le carré du transept est délimité par quatre grands arcs brisés à double rouleau, de profil rectangulaire, que reçoivent les chapi­teaux d’une conception cistercienne, au sommet de colonnes engagées appuyées sur des dosserets.

La remise en état de l’édifice doit en faire un lieu culturel. Déjà, la croisée d’ogives du transept et les absides latérales ont été restituées. 

Pont de Moret

Fin du XIIè Siècle, de 1851 à 1852 et après 1944
Calcaire (L. : 240 m)

Classé au titre des Monuments Historiques en 1926

Ce pont enjambe le Loing dans sa plus grande largeur. Des moulins y étaient autrefois aména­gés. Au XIXè Siècle, il est élargi et consolidé, afin de répondre aux nouveaux besoins de la circulation.

Il conduit à la Porte de Bourgogne, ou Porte du Pont, qui fait partie du système défensif des XIIè et XVè Siècles. 

Détruit le 24 Août 1944, puis reconstruit, l’ouvrage a été consolidé en 1993.

Église Notre-Dame de la Nativité


De la fin du XIIè au XVIè Siècle
Calcaire

Emplacement : Place Royale

Entreprise au tournant des XIIè et XIIIè Siècles pour remplacer un édifice roman, cette église souvent consi­dérée comme un élément majeur du gothique du Nord de la Loire, présente une abside sans déambulatoire et un chœur inspiré de Notre-Dame de Paris.

L’ample verrière rayon­nante du transept révèle un art par­venu à son accomplissement au milieu du XIII Siècle.

Aucune inno­vation n’apparaît plus dans la nef construite au XlVè Siècle.

Une der­nière travée et une façade du XVè Siècle achèvent l’édifice, dominé au nord par un clocher élevé en même temps sur une souche romane.

Sur la Place Royale se dressent une croix hosannière et un autel.

L’église Notre-Dame de la Nativité a été classée au titre des Monuments Historiques en 1840.

Chœur de l’Église

Fin des XIIè et XIIIè Siècles
Calcaire (20 x 17 x 46 m)

L’intérêt architectural de l’Église Notre-Dame de la Nativité réside principalement dans l’abside, le chœur et le transept, élevés sur trois niveaux.

Au niveau intermédiaire de l’abside, un dispositif de doubles oculi décalés permet une meilleure pénétration de la lumière.

Dans les travées du chœur, l’influence directe du modèle de Notre-Dame de Paris est manifeste : piliers cylindriques, fausse tribune d’ar­cades triples et oculi.

Orgue Renaissance

Du XVIè au XVIIè Siècle et 2000
Facteur d’orgue : François du Castel
Bois (6 x 6 m)

Cet orgue Renaissance est parmi les plus anciens de France. Le style et le décor du buffet permettent de le dater du règne d’Henri II. La tribune, d’un style différent, lui est antérieure de quelques décennies.

C’est un remploi, peut-être du jubé, dont la trace est perdue dès avant la Révolution. Une tradition locale veut qu’un premier orgue ait été donné par la Reine Blanche de Castille, mais elle est sans fon­dement.

L’instrument, abandonné vers 1840, est reconstitué en 2000. Il a été classé au titre des Monuments Historiques en 1907.

Panneaux sculptés

XVIè Siècle
Bois (160 x 70 cm)
Emplacement : Sacristie de l’Église Notre-Dame de la Nativité

Ces six panneaux d’origine incon­nue représentant chacun un saint, ont été remontés dans une porte intérieure de la sacristie.

Sur les trois panneaux du haut, sont figurés :

  • Sainte Apolline, qui tient en ses mains la paire de tenailles avec laquelle ses bourreaux l’ont édentée
  • Saint Jean-Baptiste le Précurseur
  • Sainte Catherine et la roue de son supplice

Sur les trois panneaux du bas, sont figurés :

  • un saint évêque
  • Sainte Barbe et la tour où elle a été enfermée
  • Saint Nicolas et le saloir d’où il ressuscite les enfants

Cette porte a été offerte à l’église en 1874.

 

 

 

L’Arbre de Jessé

XVIè Siècle
Vitrail

Emplacement : Sacristie de l’Église Notre-Dame de la Nativité

Classé au titre des Monuments Historiques en 1906

Les vitraux du XVIè Siècle ont subi bien des dommages, entre autres du fait des intempéries.

La plus grande part de ce qui en restait, dont une Trinité, avait été regroupée dans une composition, placée au tympan ajouré du portail. Après 1875, des vitraux modernes occupent les fenêtres de l’abside et des bas-côtés.

L’explosion du pont, le 24 Août 1944, fait tout disparaître, hormis ces trois éléments du fleuron termi­nal d’un arbre de Jessé, protégés de la déflagration par la masse de l’édi­fice et solidement tenus par le réseau de pierre qui les enserre. On y voit la Vierge portant l’Enfant et, de part et d’autre, des anges adorateurs. 

Saint-Pierre

XVIIIè Siècle
Huile sur plâtre

Emplacement : Église Notre-Dame de la Nativité

Sur les huit colonnes de la nef mon­tant à la voûte, à hauteur des arcades, des figures d’apôtres sont peintes sur des cartouches.

Saint-Pierre est recon­naissable à la clef et au coq posté à ses pieds.

Au revers du portail, un Christ portant le globe du monde complète l’ensemble.

Les armoiries placées au-dessous sont celles de Mgr Jean­-Joseph Languet de Gergy, archevêque de Sens de 1730 à 1753, qui s’est illustré dans la lutte contre le jansénisme.

La présence de ces armes rappelle la paroisse de Moret-sur-Loing dépend du diocèse de Sens jusqu’au Concordat de 1801. 



La Nativité de Saint Jean-Baptiste

1907
Peintre : Charles-Nicolas Bernier
Aquarelle sur papier (70 X 100 cm)

Emplacement : Musée Municipal

Cette aquarelle reproduit l’un des vitraux représentant la Nativité de Saint Jean-Baptiste, qui ornaient la fenêtre des fonts baptismaux et ont été détruites par le souffle provoqué par l’explosion du pont le 24 Août 1944.

Au centre se trouvait la scène de la visitation de Marie à sa cousine Élisabeth.

À droite était représentée Élisabeth, venant d’accoucher, et Zacharie qui écrit « Jean sera son nom ».

À gauche enfin était figuré le bain du nouveau-né.

Cave Médiévale

XIIIè Siècle
Calcaire (2,55 X 11,90 m)
Emplacement : 37, Rue Grande

Rien de visible ne subsiste des mai­sons anciennes dans l’élévation du bâti actuel, lequel ne remonte pas au­-delà du XVè Siècle. En revanche, le sous-sol pré­sente des caves médiévales remarquables, notamment dans la Rue Grande.

Celle-ci est composée de quatre travées voûtées de croisées d’ogives, qui vont se rétrécissant en largeur. Elle faisait vrai­semblablement office de cellier.

Elle se prolonge par une courte galerie de descente en berceau, ter­minée par un escalier menant à un couloir central long de 11,43 mètres, recoupé par deux bras ménageant et desservant neuf cellules laté­rales. Ce niveau, situé en contrebas du premier espace de stockage, ser­vait à l’origine de cave à vin.

Maison du Bon Saint-Jacques


XVè Siècle
Calcaire et pan de bois

Emplacement : Place Royale

Le premier étage de cette maison, avec sa décoration à pan de bois et ses fenêtres à meneaux, dont les larges montants sont égayés de colonnettes couvertes d’écailles et de lignes bri­sées, est le seul authentique.

Ces montants, qui reposent sur des figures animales ou humaines peu lisibles, prennent appui sur plusieurs sablières soutenues par un pilier central et comme happées par des animaux fantastiques en leurs extrémités.

Le Saint-Jacques sculpté sur le poteau cornier du rez-de-chaussée, témoigne du passage d’un chemin de pèleri­nage vers Compostelle.

De 1822 à 1971, la maison est habitée par des religieuses de la congrégation des Sœurs de la Charité, qui y ven­dent un sucre d’orge célèbre. Elle est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1926.

Porte de Samois

XVè Siècle
Calcaire

D’abord appelé Porte de Paris, cet ouvrage commande l’accès à la ville ancienne par l’Ouest.

Comme son homologue la Porte de Bourgogne, postée à l’Est, elle est formée d’une tour carrée flanquée vers l’extérieur de deux imposants contreforts, qui portent chacun une tourelle en encorbellement. Elle est percée de deux arcs en plein cintre, entre les­quels coulissait la herse. Une porte de madriers à deux vantaux complé­tait le dispositif de sécurité.

L’écus­son placé au-dessus des meurtrières, probablement martelé pendant la Révolution, est datable du XVè Siècle. Il était peut-être aux armes de France, rappelant ainsi les tra­vaux menés sous Charles VII pour renforcer les défenses. 

Le passage pour piétons est ouvert dans la cour­tine à l’époque moderne. (1840)

Maison Lesage et Ancien Bailliage

XVè et XVIè Siècles 
Calcaire et grès

Emplacement : 28-30, Rue Grande

À droite, la Maison Lesage tient son nom de la dernière famille qui en est propriétaire jusqu’en 1948 ; à gauche, son prolongement abritait le siège du bailliage. Les deux peuvent être datés des années 1560, du temps où l’une et l’autre appartiennent à Claude Cha­bouillé, receveur des domaines.

L’en­semble est vraisemblablement dû au même architecte car le soubassement de grès et de calcaire, le bandeau du premier étage et la corniche sous l’égout du toit courent, identiques, d’une maison à l’autre.

L’ancien bailliage conserve une fenêtre à meneaux du XVè Siècle, dont l’enca­drement est décoré de vigne et de rai­sins disposés en arabesques, tandis que la maison Lesage présente une composition simple et régulière.

Les pilastres composites avec chapiteaux à cornes de béliers qui bordent les portes, le fronton de la Maison Lesage, les moulurations et les meneaux des fenêtres sont caractéristiques de la Seconde Renaissance. Les éléments décoratifs, plus sobres, annoncent la période classique.

Une inscription est placée au-dessus de la porte du bailliage : Concordia res parvae crescunt, « par la concorde les moindres choses progressent ».

Le bâtiment est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1926.

Cage du Prisonnier

XVIè Siècle
Bois et fer (160 x 200 x 200 cm)

Emplacement : Porte de Bourgogne

Pièce importante du dispositif de défense de la ville, la Porte de Bour­gogne en contrôle et défend l’accès par l’Est, d’où viennent les dangers les plus sérieux. Lorsqu’au XVIè Siècle elle perd tout intérêt militaire, elle devient la prison du bailliage royal de Moret.

Au premier étage se trouve un cachot, la Maupiteuse, et au second étage, cette cage à claire-voie, faite de puissants madriers renforcés de barres de fer. Faute de place, le geôlier, qui est souvent un artisan de la ville, n’y est pas à demeure.

Les archives locales abondent de récits d’évasions rocam­bolesques, qui valent à cette prison le surnom de « prison d’opérette ».

Elle a été classée au titre des Monuments Historiques en 1840.

Moulin à Tan

XVIIIè Siècle
Calcaire

La commune comptait plusieurs mou­lins à tan, qui utilisaient la force motrice du Loing et de l’Orvanne. Une rue de la Tannerie, intra-muros, atteste la présence de cette industrie dans la ville.

Il subsiste le gros œuvre de deux de ces moulins sur le Loing, donc celui-ci. Sa roue à aubes est en état de marche.

La capacité totale d’écrasement de ces moulins excédant les besoins locaux, l’activité donnait lieu à un trafic important d’écorces importées, entreposées en divers lieux, et à l’exportation du tan vers d’autres régions.

Cette activité s’est poursuivie jusqu’au XIXè Siècle. Le site est classé en 1913.

Plaque publicitaire


Vers 1900
Imprimeurs : Berger et Javal
Tôle émaillée (28 x 34 cm)

Emplacement : Musée du Sucre d’Orge

Le sucre d’orge des religieuses de Moret-sur-Loing est créé au couvent des bénédictines, fondé en 1638 par la Comtesse Jacqueline de Bueil. Sa répu­tation se répand vite jusqu’à la cour.

Le transfert du monastère, en 1782, en interrompt la fabrication, mais elle reprend sous l’Empire grâce à une ancienne religieuse qui en a sauvé la recette et ce jusqu’à sa mort.

Une Morétaine âgée, qui a travaillé chez les religieuses, rassemble ses souvenirs pour relancer la production en 1853. Elle est alors confiée aux sœurs d’une congrégation qui vient de s’installer à Moret-sur-Loing.

Cette plaque publi­citaire est réalisée vers 1900, à l’inten­tion des touristes, pour être apposée sur les voitures du tramway de Fontai­nebleau. Quittant à leur tour la ville en 1971, les religieuses passent le relais à une famille morétaine, qui poursuit aujourd’hui l’entreprise.

Rue du Puits-du-Four, un musée du sucre d’orge conserve la mémoire de cette entreprise.

Maison des Religieuses

Entre 1910 et 1914
Calcaire et pan de bois
Architecte : Paul-Louis Clément
Menuisier d’art : Pierre Raccolet

Emplacement : Rue de Grez

Respectant le style de la maison du Bon Saint-Jacques toute proche, cette maison construite pour les religieuses propose un pastiche du XVè Siècle.

De ressaut en ressaut, la façade monte en quatre étages jusqu’au pignon inscrit dans une charpente en arc brisé.

À chaque niveau, se répètent des fenêtres à meneaux et des colombages ouvragés.

Sur le linteau du rez-de-chaussée est sculptées la religieuse qui soigne, celle qui prie et celle qui enseigne.

Cadran Solaire

1914
Pierre et fer forgé

Emplacement : Maison des Religieuses

Moret-sur-Loing a compté jusqu’à sept cadrans solaires, en divers lieux et de coures époques, généralement assortis de sentences latines invitant le passant à méditer sur le temps qui s’écoule.

Cinq d’entre eux existent encore, tel celui-ci placé sur l’un des pignons de la Maison des Religieuses.

L’inscription “Horas utere dum nume­ras, unau time” qui est inscrite signifie “Emploie utile­ment les heures tandis que tu les comptes. N’en crains qu’une seule, la dernière”

 

Hôtel de Ville

Entre 1910 et 1913 
Calcaire et bois
Architecte : Paul-Joseph Clément
Menuisier d’art : Pierre Raccolet

Emplacement : 26, Rue Grande

Ce bâtiment est à l’ori­gine une grande demeure familiale bourgeoise édi­fiée sur les restes de l’hô­tellerie À la Belle Image.

En 1910, elle revient à l’architecte parisien Paul-Joseph Clément, féru de néo-gothique, qui en fait un pastiche d’hôtel particulier du XVè Siècle, à la manière de l’Hôtel de Cluny, à Paris. En 1948, la municipalité l’acquiert pour y installer l’Hôtel de Ville.

Napoléon 1er, échappé de l’Île d’Elbe, a passé la nuit du 19 au 20 Mars 1815 dans la maison mitoyenne de l’Hôtel de Ville, également remaniée. Le 20 Mars, il achevait aux Tuileries le “Vol de l’Aigle”, qui ouvre l’épisode des Cent-Jours. 

Galerie de l’Hôtel Chabouillé

1527
Calcaire
Emplacement : Cour de l’Hôtel de Ville

La profusion des ornements, frises, arabesques, pilastres et festons, médaillons et panneaux, et l’exubé­rance des détails rattachent cet édifice à la Première Renaissance.

Elle est construite par Nicolas Chabouillé, riche fonctionnaire royal, dont la devise est inscrite sur l’entablement supérieur : “Qui scit frenare linguam sensumque domare fortior est qui frangit viribus urbes”, c’est-à-dire “Celui qui sait réfréner sa langue et dominer ses sens est plus fort que celui qui s’em­pare des villes par la force”.

En 1822, un colonel de cavalerie de passage à Moret-sur-Loing découvre cette mai­son et l’achète. Une fois démontée et transportée à Paris, sur le cours La Reine, la galerie devient la façade d’un hôtel particulier qu’il destine à sa maî­tresse, l’actrice Melle Saint-Mars. Plu­sieurs rues entre la Seine et les Champs-Élysées doivent à cette œuvre Renaissance leur nom de personnages du XVIè Siècle, comme François 1er, Bayard, Jean Goujon ou Montaigne.

Lorsqu’en 1955 un promoteur immobi­lier l’acquiert pour disposer du terrain, obligation lui est faite par le vendeur, le comte d’Ussel, appuyé par l’administra­tion des Beaux-Arts, de renvoyer les pierres à Moret-sur-Loing à ses frais. Celles-ci n’ont pu être replacées dans leur lieu d’origine, 40-42, Rue Grande.

Porte de l’Hôtel Chabouillé

1527
Calcaire
Emplacement : Hôtel Chabouillé – Cour de l’Hôtel de Ville

Le motif central de l’encadrement de cette porte en retour représente une salamandre. Sa présence a fait attribuer cette œuvre à François 1er, sans raison.

Certes, la salamandre à la tête couronnée et crachant du feu est son emblème, mais il est peu probable qu’il ait fait construire un rendez-vous de chasse ou un lieu de rencontre au cœur d’une cité ceinte de remparts, alors que sa favorite, Anne de Pisseleu, Duchesse d’Étampes, possède un châ­teau proche.

D’ailleurs, cette sala­mandre n’est pas couronnée. Nicolas Chabouillé a simplement voulu témoigner de son attachement à son souverain.

La devise insérée dans la moulure antérieure, Jeune Gouverne­ment suit le vent, reste cependant diffi­cile à interpréter.

Porte-coquetiers

Entre 1890 et 1933
Faïence

Un atelier de fabrication de faïence artistique est fondé en 1890 par Georges Dreyfus, professionnel de l’art de la table et des arts céramiques de la Rue Paradis à Paris.

Il sort de l’atelier une production variée, pour la décoration de laquelle Georges Drey­fus fait appel à de nombreux artistes. De nombreuses pièces sont destinées au service de la table, tels des plats, des assiettes, des soupières, ou ce ser­vice de coquetiers.

Encrier



Entre 1890 et 1933
Faïence

Emplacement : Hôtel de Ville

De multiples objets aux formes et destinations parfois inattendues, telle cette Porte de Samois à usage d’encrier ou des articles publicitaires, sont produits dans l’ate­lier de Georges Dreyfus.

Les décors en émail bleu représentent souvent des rues de Moret-sur-Loing.

L’atelier fonctionne jusqu’en 1933.

 

“Avant la Pluie”


1934
Peintre : Prudent Pohl dit Zanaroff
Huile sur toile (130 X 178 cm) 

Emplacement : Hôtel de Ville

Les paysages de Moret-sur-Loing ins­pirent Alfred Sisley, Camille Pissarro ou Antoine Guillemet et Pierre Mon­tézin, mais aussi des peintres locaux moins renommés.

Ainsi le Savoyard Prudent Pohl, alias Zanaroff (1885- 1966), découvre la ville et s’y fixe.

Dans son œuvre, deux sujets domi­nent : le regard porté sur la misère et la détresse des êtres, qui le fait sur­ nommer “le peintre des gueux”, et “les atmosphères d’Île-de-France”.

Ce tableau relève de cette dernière inspiration ; il représente un paysage avec sa vieille tour et son bateau­-lavoir.

L’Hôtel de Ville conserve des œuvres d’autres peintres, tels que Karl Kartier ou Dagnac-Rivière.

Maison Bray

De 1910 à 1912
Calcaire et brique
Architecte : Albert Bray

Emplacement : 1, Rue Edmond Dupray

Située au coin du Champ de Mars, cette maison est un exemple des grandes demeures bourgeoises qui fleurissent au cours du premier quart du XXè Siècle, dans les nouveaux quartiers hors les murs.

Cette maison est dessinée par Albert Bray, natif de Moret-sur-Loing, pour ses parents, alors qu’il achève sa formation à l’École des Beaux-Ars de Paris.

L’al­liance de la pierre et de la brique comme la grande lucarne rappellent les pavillons du XVIIè Siècle du qua­drilatère de la Place des Vosges, à Paris.

Albert Bray (1884-1959) est architecte en chef des Bâti­ments civils et palais natio­naux, en charge du palais de Fontainebleau, et architecte en chef puis adjoint à l’Inspection Générale des Monuments histo­riques, en charge de plusieurs départements dont celui de la Seine-et-Marne. 

Monument à Alfred Sisley

1911
Calcaire et bronze
Sculpteur : Eugène Thivier

Emplacement : Place de Samois

Né à Paris de parents britanniques, Alfred Sisley (1839-1899), après avoir séjourné à l’ouest de Paris puis à Veneux-Nadon, se fixe à Moret-sur­-Loing en 1889, où il demeure jus­qu’à sa mort.

Sa peinture est mal comprise et les Sisley mènent une vie difficile, proche de la misère. Sa tombe, au cime­tière communal, est faite d’un bloc de grès extrait de la forêt proche.

Le talent et les œuvres de l’artiste sont appréciés après sa mort. La ville honore sa mémoire en lan­çant une souscription publique pour l’érection de ce monument, inauguré le 15 Juillet 1911.

Conservatoire du Vélo

1923

Emplacement : Allée Prugnat et Route de Saint-Mammès

En 1923, la Société G. Prugnat & Cie, transférée de Paris, s’installe sur le terrain laissé vacant par une fabrique de bouchons.

L’entreprise exécute le découpage, l’estampage et l’em­boutissage de tous les métaux et se spécialise dans les pièces détachées et les accessoires pour cycles : fourches, raccords, pédales, pédaliers et pinces pour pantalons.

Après la cessa­tion d’activité, le district de Moret-sur­-Loing rachète le site en 1993 et le consacre, notamment, à un Conserva­toire du Vélo.

Draisienne

Fin du XVIIIè et début du XIXè Siècles
Bois, cuir et métal

Emplacement : Conservatoire du Vélo

La draisienne est véritablement le premier bicycle, soit le premier engin de locomotion doté de deux roues en ligne. Elle est, de plus, dotée d’une direction à pivot.

Elle se monte à califourchon, les jambes pendant jusqu’à terre de part et d’autre. Son utilisateur se déplace par le mouvement alternatif de ses pieds sur le sol.

 

Maison Clemenceau


Entre 1927 et 1929
Calcaire et brique

Emplacement : Rue du Peintre Alfred Sisley

Insolite au bord du Loing, cette bourrine, ou maison rurale du marais breton et vendéen couverte en chaume, est conçue par Michel pour y recevoir son père, Georges Clemen­ceau.

Entreprise en 1927, elle n’est pas achevée lorsque le “Tigre” s’éteint à Paris en Novembre 1929.

Michel s’emploie jusqu’à sa mort en 1962, à réunir des objets, des souve­nirs et des écrits de son père, homme d’État et de lettres, amateur d’art et ami des Impressionnistes. 

La Maison Clemenceau a été classée au titre des Monuments Historiques en 1965.

Georges Clemenceau

Première moitié du XXè Siècle
Dessin au crayon (18 x 21 cm)
Dessinateur : François Cogné

Emplacement : Maison Clemenceau

Sculpteur, François Cogné (1876-1952) se fait connaître par ses bustes et statues de per­sonnalités officielles.

Il est ainsi choisi pour réaliser une statue de Georges Clemenceau en pied, située au rond-point des Champs­Élysées.

François Cogné est égale­ment l’auteur du “Poilu” qui domine le monument aux morts de Champagne-sur-Seine, et des bornes qui jalonnent la “Voie de la Liberté” empruntée par l’Armée Patton d’Avranches à Metz en 1944. Cette voie traverse la Seine-et-Marne.

 

Maison Raccolet

1928
Calcaire et pan de bois
Menuisier d’art : Pierre Raccolet 

Emplacement : 15, Rue Grande

Cette maison «gothique», pas­tiche du XVè Siècle, révèle l’art d’un compagnon du Tour de France : fines sculptures des mon­tants du pan de bois, fenêtres à meneaux, oriel en forme d’échau­guette et balcon du second étage. Elle est l’ œuvre et la demeure de Pierre Raccolet.

L’idée lui en vient au cours d’une visite des anciens quartiers de Rouen. Il rend hommage aux autres corps de métier sur la sablière du rez-de-chaussée en sculptant trois figurines : le maçon, le menuisier et le forgeron.

Porte d’entrée de la Maison Raccolet

1928
Bois (350 x 130 cm)
Menuisier d’art : Pierre Raccolet

Emplacement : Maison Raccolet

Pierre Raccolet a signé plusieurs de ses œuvres d’un rat sortant d’un pot de colle. Ce motif est un jeu de mots sur son nom et lui permet en outre d’utiliser le pot de colle, symbole des menuisiers. Sur la Maison des Reli­gieuses, le rat est repré­senté dans un angle du rez-de-chaussée.

Sur cette demeure, la signature cou­ronne l’accolade du linteau de la porte. Le rat, qui s’élance hors du pot de colle, est figuré aux pieds de Saint-Pierre.

En outre, à gauche, au sommet du montant, sont repré­sentés deux ratons s’échap­pant d’un autre pot.

Maison Paul-Louis Weiller

Vers 1950
Calcaire et enduit
Architecte : Albert Bray

Cette maison s’élève sur un îlot du Loing, à l’emplacement du Moulin Provencher reconstruit vers 1880.

Sisley a reproduit ce moulin à de nombreuses reprises, avec la gale­rie qui le reliait au pont.

Incendié le 24 Août 1944 par les troupes allemandes en retraite, ses ruines sont rachetées par l’indus­triel Paul-Louis Weiller, ingénieur, pionnier de l’industrie aéronau­tique et membre de l’Institut. La maison de ce dernier est égale­ment reliée au pont. 

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