Marais d’Épisy

Le Marais alcalin d’Épisy (Ph = 8,0), d’une superficie de 50 ha, connu depuis le XVIIIè Siècle, était encore considéré jusqu’aux années 1950 comme l’un des sites français les plus remarquables, notamment par la richesse et par l’originalité de sa flore glaciaire du quaternaire.

Cette tourbière alcaline était occupée au XIXè Siècle, par un groupement végétal caractéristique, le “schoenetum“, relique de la flore borée-alpine qui était présente dans le bassin parisien lors des dernières glaciations, il y a plus de 10 000 ans. La tourbe active permettait le maintien d’un nombre exceptionnel d’espèces remarquables.

Le Marais est inondé pendant 7 mois de l’année, mais l’assèchement estival y est prolongé pendant 5 autres mois en moyenne. Les activités humaines (drainage, populiculture, cultures…) ont accéléré le processus d’assèchement et ont grignoté le périmètre de la tourbière. Parallèlement, un certain nombre d’espèces caractéristiques disparurent.

Le Marais d’Épisy possédait une riche flore herbacée et muscinale dont plusieurs espèces rares en Europe ; sa richesse en orchidées était bien connu des naturalistes ; on y avait trouvé 8 orchidacées et 7 hybrides ; il y existait également quelques phanérophytes rares.

Le remblaiement de la partie Nord du Marais en 1961, puis l’ouverture d’une exploitation de granulat en 1969, amplifièrent considérablement cette évolution. Non seulement, la tourbière a fortement régressé (neuf hectares subsistent) mais son assèchement s’est accéléré par l’abaissement de la nappe aquifère consécutive à la création de la carrière.

Toutefois, de nombreuses espèces végétales protégées sont présentes sur le site : le Fluteau fausse renoncule, le Polygala amère, la Renoncule à segments étroits, le Saule rampant et la Sanguisorbe officinale. Il faut y ajouter 6 espèces considérés comme rares ou très rares en Île-de-France.

Sur le plan ornithologique, il faut noter la nidification de la Rousserolle turdoïde, du Phragmite des joncs, de la Locustelle tachetée et de la Sterne pierregarin.


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