De la fin du XIIè au XVIè Siècle – Calcaire
Emplacement : Place Royale
Entreprise au tournant des XIIè et XIIIè Siècles pour remplacer un édifice roman, cette église souvent considérée comme un élément majeur du gothique du Nord de Loire, présente une abside sans déambulatoire et un chœur inspiré de Notre-Dame de Paris.
L’ample verrière rayonnante du transept révèle un art parvenu à son accomplissement au milieu du XIII Siècle. Aucune innovation n’apparaît plus dans la nef construite au XlVè Siècle.
Une dernière travée et une façade du XVè Siècle achèvent l’édifice, dominé au nord par un clocher élevé en même temps sur une souche romane. Sur la Place Royale se dressent une croix hosannière et un autel.
L’église Notre-Dame de la Nativité a été classée au titre des Monuments Historiques en 1840.
Chœur de l’Église
Fin des XIIè et XIIIè Siècles – Calcaire (20 x 17 x 46 m)
L’intérêt architectural de l’Église Notre-Dame de la Nativité réside principalement dans l’abside, le chœur et le transept, élevés sur trois niveaux.
Au niveau intermédiaire de l’abside, un dispositif de doubles oculi décalés permet une meilleure pénétration de la lumière.
Dans les travées du chœur, l’influence directe du modèle de Notre-Dame de Paris est manifeste : piliers cylindriques, fausse tribune d’arcades triples et oculi.
Orgue Renaissance
Du XVIè au XVIIè Siècle et 2000 – Bois (6 x 6 m)
Facteur d’orgue : François du Castel
Cet orgue Renaissance est parmi les plus anciens de France. Le style et le décor du buffet permettent de le dater du règne d’Henri II. La tribune, d’un style différent, lui est antérieure de quelques décennies.
C’est un remploi, peut-être du jubé, dont la trace est perdue dès avant la Révolution. Une tradition locale veut qu’un premier orgue ait été donné par la Reine Blanche de Castille, mais elle est sans fondement.
L’instrument, abandonné vers 1840, est reconstitué en 2000. Il a été classé au titre des Monuments Historiques en 1907.
Panneaux sculptés
XVIè Siècle – Bois (160 x 70 cm)
Emplacement : Sacristie de l’Église Notre-Dame de la Nativité
Ces six panneaux d’origine inconnue représentant chacun un saint, ont été remontés dans une porte intérieure de la sacristie.
Sur les trois panneaux du haut, sont figurés :
- Sainte Apolline, qui tient en ses mains la paire de tenailles avec laquelle ses bourreaux l’ont édentée
- Saint Jean-Baptiste le Précurseur
- Sainte Catherine et la roue de son supplice
Sur les trois panneaux du bas, sont figurés :
- un saint évêque
- Sainte Barbe et la tour où elle a été enfermée
- Saint Nicolas et le saloir d’où il ressuscite les enfants
Cette porte a été offerte à l’église en 1874.
L’Arbre de Jessé
XVIè Siècle – Vitrail
Emplacement : Sacristie de l’Église Notre-Dame de la Nativité
Classé au titre des Monuments Historiques en 1906
Les vitraux du XVIè Siècle ont subi bien des dommages, entre autres du fait des intempéries.
La plus grande part de ce qui en restait, dont une Trinité, avait été regroupée dans une composition, placée au tympan ajouré du portail. Après 1875, des vitraux modernes occupent les fenêtres de l’abside et des bas-côtés.
L’explosion du pont, le 24 Août 1944, fait tout disparaître, hormis ces trois éléments du fleuron terminal d’un arbre de Jessé, protégés de la déflagration par la masse de l’édifice et solidement tenus par le réseau de pierre qui les enserre. On y voit la Vierge portant l’Enfant et, de part et d’autre, des anges adorateurs.
Saint-Pierre
XVIIIè Siècle – Huile sur plâtre
Emplacement : Église Notre-Dame de la Nativité
Sur les huit colonnes de la nef montant à la voûte, à hauteur des arcades, des figures d’apôtres sont peintes sur des cartouches.
Saint-Pierre est reconnaissable à la clef et au coq posté à ses pieds.
Au revers du portail, un Christ portant le globe du monde complète l’ensemble.
Les armoiries placées au-dessous sont celles de Mgr Jean-Joseph Languet de Gergy, archevêque de Sens de 1730 à 1753, qui s’est illustré dans la lutte contre le jansénisme.
La présence de ces armes rappelle la paroisse de Moret-sur-Loing dépend du diocèse de Sens jusqu’au Concordat de 1801.
La Nativité de Saint Jean-Baptiste
1907 – Aquarelle sur papier (70 X 100 cm)
Peintre : Charles-Nicolas Bernier
Emplacement : Musée Municipal
Cette aquarelle reproduit l’un des vitraux représentant la Nativité de Saint Jean-Baptiste, qui ornaient la fenêtre des fonts baptismaux et ont été détruites par le souffle provoqué par l’explosion du pont le 24 Août 1944.
Au centre se trouvait la scène de la visitation de Marie à sa cousine Élisabeth.
À droite était représentée Élisabeth, venant d’accoucher, et Zacharie qui écrit « Jean sera son nom ».
À gauche enfin était figuré le bain du nouveau-né.