Seconde moitié du XIIè Siècle – Calcaire (21,70 X 24,60 X 43,50 m)
Emplacement : 10, Rue du Peintre Alfred Sisley
Cette église est tout ce qui subsiste du prieuré bénédictin Saint-Pierre-aux-Liens, fondé à l’aube du XIIè Siècle par l’abbaye bourguignonne de Vézelay dans le hameau de Pont-Loup.
Au plus fort de la lutte que les comtes de Nevers mènent au XIIè Siècle contre l’abbaye, quatre-vingts moines viennent chercher refuge dans ce prieuré pour aller à Paris demander protection au Roi. À deux reprises, en 1155 et 1166, Louis VII fait comparaître les comtes devant les assises de sa justice, qu’il tient aux portes de Moret-sur-Loing, et les y condamne.
Situé hors les murs, le prieuré sort fortement endommagé et appauvri des guerres du XVè Siècle. À partir du XVIè Siècle, il se vide de ses moines et les bâtiments disparaissent à l’exception de l’église. Il est canoniquement supprimé en 1747.
L’église reste un lieu de culte et de pèlerinage jusqu’à la Révolution. Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1914.
Nef et Chœur de Pont-Loup
Seconde moitié du XIIè Siècle – Calcaire (14 x 20,40 x 38,80 m)
Emplacement : Église Saint-Pierre-aux-Liens de Pont-Loup
Vendue comme bien national en 1791, l’église du prieuré est acquise par des tanneurs qui l’utilisent comme grange. Ils y entreposent les écorces destinées aux moulins à tan du pont, jusqu’à ce que la ville de Paris l’achète pour le service du nouvel aqueduc de la Vanne, et finalement la cède à la commune de Moret-sur-Loing.
La simplicité de l’Art Roman du XIIè Siècle s’exprime dans cet édifice : le carré du transept est délimité par quatre grands arcs brisés à double rouleau, de profil rectangulaire, que reçoivent les chapiteaux d’une conception cistercienne, au sommet de colonnes engagées appuyées sur des dosserets.
La remise en état de l’édifice doit en faire un lieu culturel. Déjà, la croisée d’ogives du transept et les absides latérales ont été restituées.