“Bien Grandir Ensemble” s’engage contre le harcèlement scolaire
Dans un monde où le harcèlement et la maltraitance des enfants restent des défis persistants, l’association « Bien Grandir Ensemble », sous la direction de Joëlle MANIGHETTI, a pris l’initiative audacieuse de créer un pont de communication entre les jeunes esprits et le monde adulte.
L’équipe de cette association, affiliée à la Ligue de l’enseignement de Seine-et-Marne, est composée d’anciens enseignants et psychologues scolaires, d’éducatrices de jeunes enfants, de membres du monde de la santé et d’autres personnes sensibles à ce sujet majeur. Avec une idée originale … l’introduction de boîtes aux lettres au cœur de l’école Notre-Dame et des centres de loisirs (fruit d’une convention de partenariat avec l’établissement en question et la commune), offrant un sanctuaire pour les pensées, craintes, et espoirs des enfants. Tout en garantissant anonymat et sécurité, tous les bénévoles s’engagent à respecter une clause de confidentialité.
Ce choix novateur des boîtes aux lettres, loin d’être anodin, repose sur la conviction profonde que chaque enfant mérite d’être entendu sans crainte de jugement ou de représailles. Ces boîtes symbolisent donc plus qu’un simple réceptacle de papier : elles sont le reflet d’une société qui écoute et qui agit. Pour l’heure, les équipes de Bien Grandir Ensemble interviennent uniquement pour les enfants du CP au CM2, dans un premier temps lors de séances de sensibilisation sur tout type de maltraitances physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, cyberharcèlement, maltraitances intrafamiliales, attouchements et inceste.
L’impact de cette démarche ne se mesure pas seulement en mots recueillis mais aussi dans les cœurs touchés et les esprits éveillés. Près de 80% des enfants scolarisés dans les écoles de MLO fréquentant les centres de loisirs et la totalité de ceux de l’école Notre Dame ont été sensibilisés et certains se sont sentis suffisamment en confiance pour partager leur vécu via ces boîtes, un témoignage de l’efficacité de cette méthode de communication.
Cet investissement fort de 286 heures de travail dédié par les intervenants sur les six sites (plus 93h50 pour les relèves hebdomadaires des boites aux lettres et échanges avec les responsables de sites), a donné lieu ensuite à des ateliers thématiques enrichissants, abordant des sujets choisis en concertation avec les encadrants des enfants.
Ces ateliers, fruits des confidences recueillies, ont ouvert la voie à des discussions ouvertes et constructives, permettant non seulement de traiter les problèmes soulevés mais aussi de renforcer les liens. Le résultat ? Un apaisement notable au sein des établissements, salué par les directeurs, les enseignantes de Notre Dame et les animateurs des centres de loisirs, et une prise de conscience collective sur l’importance de lutter contre le harcèlement et la maltraitance.
En donnant une voix aux enfants et en facilitant un dialogue constructif avec les adultes, cette initiative ne combat pas seulement le harcèlement mais tisse également un lien indéfectible entre générations.