À LA REDÉCOUVERTE DES TABLEAUX PERDUS…

Depuis plusieurs siècles, notre cité est un pôle d’attraction pour de très nombreux artistes et peintres, dont les impressionnistes menés par l’illustre Alfred Sisley, qui marque à jamais notre territoire.

La commune nouvelle est aujourd’hui dépositaire d’une collection tout à fait insoupçonnée d’œuvres laissées en dormance pendant de longues années, abandonnées parfois au fond de nos caves ou combles, entassées dans des cartons ou les étagères ordinaires.

Depuis 2020, la municipalité a engagé un chantier majeur de recensement des centaines d’œuvres en partant des inventaires historiques constitués par Karl Cartier dès le premier musée de Moret dans les années 1920 et jusqu’à nos jours. Repérer, classer, dépoussiérer, reconstituer la propriété, restituer le statut (musée de France ou Monuments Historiques), sécuriser, restaurer… de nombreuses étapes sont nécessaires pour aller vers la renaissance d’un Musée digne du patrimoine local.

Ce travail est aujourd’hui enfin engagé par l’équipe culture qui est pilotée par une Attachée Territoriale de Conservation du Patrimoine, assistée par un Adjoint du Patrimoine. Le travail de restauration des oeuvres emblématiques a démarré avec dès cette année trois tableaux exceptionnels qui ont retrouvé toute leur beauté. Nous vous les présentons ci-après.


« Agar et Ismaël dans le désert »

Peintre de genre et d’histoire, René-Antoine Vinchon (1835-1910) est l’élève de son père Auguste Vinchon (1789-1855) et d’Alexandre Hesse. Il débute au Salon en 1864. Il peint cette huile sur toile « Agar et Ismaël dans le désert » (ou « Sainte femme réconfortant un martyr ») en 1866.


« La Double Expertise »

« La Double Expertise » (ou chez l’antiquaire) de Louis-Robert Carrier-Belleuse (1848-1913). Fils du sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse, il fut l’élève de son père, d’Alexandre Cabanel et de Gustave Boulanger à l’École des Beaux-Arts. Il a exposé comme peintre au Salon de 1870 et comme sculpteur de 1889 à 1912. Il a été médaillé d’argent à l’Exposition Universelle de 1889 et fait Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’Honneur en 1900. Il était également Officier de l’Ordre de Léopold de Belgique, Commandeur de l’Ordre de Bolivar du Venezuela et titulaire de la médaille de 1870.

Ce tableau a été offert au musée municipal de la ville par les enfants de l’artiste et porte le n°3 dans l’inventaire établi par Paul Grivet, conservateur de l’époque.


« Le Sommeil de l’Enfant Jésus »

Peinte par Eugène-Romain Thirion (1839-1910), cette huile sur toile présente l’iconographie traditionnelle du Sommeil de l’Enfant Jésus, sans que nous puissions voir si Thirion a placé l’événement lors de la fuite en Égypte. Ce tableau est daté de 1900-1903. Il a été exposé au Salon de 1903 et figure à l’exposition rétrospective de ses œuvres en 1910, organisée à la suite de son décès. Cette œuvre figure dans la liste des objets inscrits aux Monuments Historiques.

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