EXPOSITION « A BAS BRUIT » D’ANNICK DRAGONI

L’Espace de création Le Mur accueille Annick Dragoni et son univers jusqu’au 19 février 2023.
Cette artiste vit et travaille à Marseille. Ses recherches se développent à travers le film, l’installation vidéo, la musique et le son, plus récemment la photographie ainsi que la sculpture impression 3D. En manipulant et questionnant les formes de la représentation, elle opère une tension entre ce qui est montré et ce qui est dissimulé. La source des matériaux, qu’ils soient créés ou empruntés (prise de vue réelle, image de synthèse, capture d’écran, dialogue, sous-titre), n’est pas toujours ce qu’elle semble être.
Les temps et les géographies se contaminent pour créer des espaces fictionnels ouverts qui questionnent notre rapport à la sphère numérique, à l’architecture, aux territoires psychiques et aux étoiles.
Son travail a notamment été présenté lors d’expositions personnelles dans lesquelles différentes pièces s’agencent dans des scénarii énigmatiques créant des jeux de résonances sonores – Galerie Paradise (Nantes – 2017 et 2018) – Espace Regards (Moret – 2017).
Ses films sont projetés et sélectionnés dans des festivals de cinéma et d’art vidéo tels que Flight Mostra Internazionale di Genova (2020, Gênes, Italie), Rencontres Internationales Traverse (2021, 2020, 2015,Toulouse), Festival tous courts (2019, 2016, 2015 Aix-en-provence), Festival International Signes de Nuit (2019, Paris), Bideodromo (2019, Bilbao, Espagne), Festival Oodaaq (2019, 2017, Rennes, Saint-Malo), Videoproject, Parcours Art Vidéo (2017, Angers, Nantes, Rennes), VisualcontainerTV (2017), Videoformes (2016, Clermont-Ferrand), Festival européen du court métrage de Nice (2015), Asile 404 (2015, Marseille), Festival international du film d’art (2014, Paris).

À BAS BRUIT
Conçue comme un parcours, « A bas bruit » met en dialogue une installation vidéo, « Les intervalles analogues », des photographies, « En sommeil » et une série de sculptures, «Lobes». Comme une note d’humour, des lignes horizontales d’oreilles, imprimées en 3D nous invitent à entrer dans l’exposition.
Dans une ambiance sonore sourde aux tonalités de la nuit, bleu, noir, gris et même blanc, les protagonistes émettent sons et paroles. Un escargot, par transparence évolue sur un tapis de fleurs, le film sous-titré raconte l’histoire de son chant spécial.
Dans un deuxième temps, en suivant l’artiste et sa caméra, nous déambulons dans une architecture qui semble être un cimetière. C’est alors qu’une histoire se révèle au cours d’une conversation téléphonique. Une femme fut confrontée à un choix, lequel ? Pourquoi un tel acte ?
Puis, nous quittons la terre, totalement immergés dans un monde intersidéral : Un monolithe-réplique de la cité Radieuse de Le Corbusier, un escargot.
En apesanteur, et de l’intérieur, nous pénétrons un univers intergalactique, sans limites sans cloison. Les étoiles ne sont-elles pas, la dernière étape de vie de Pharaon, qui, mort, en Egypte ancienne se transforme en étoile ?
Analogies d’habitats, animal, humain, vivant, non-vivant, une boucle, un univers interdépendant qui se régénère.
Le travail d’Annick Dragoni oscille souvent entre des opposés, visible-non-visible, silence-bruit, passé-présent, réel-fictionnel, s’agit-il vraiment ici d’oppositions ou est-il question de liens entre vie et mort ?
Elle interroge cet interstice infime entre vie, mort et « éternisations » non palpables.

Annick Dragoni :
« Concernant ma formation, j’ai effectué une Fac d’arts plastiques, mais je me considère plutôt comme autodidacte, puisque la vidéo est quelque chose que j’ai appris par moi-même.
Pour cette exposition, il y a une partie qui est plus festival expérimental, diffusée dans des festivals de courts métrages, et une partie exposition qui me permet d’installer des pièces en installation vidéo en trois écrans, qui sont trois chapitres d’une même thématique, qui parle de notre rapport à la mort, de notre rapport à l’architecture et notre rapport en temps qu’humain à quelque chose qui serait plus cosmique.
Pour « A bas Bruit », on est accueilli par une ligne d’oreilles que j’ai imprimé en 3D avec du filament à base de coquilles Saint-Jacques, on voit des oreilles en entendant le son qui vient de l’installation vidéo, donc il y a tout un jeu comme ça, entre ce que l’on entend, ce que l’on voit et ce qu’on écoute. Les projections vidéo, on peut les regarder dans l’espace en se baladant sur le rythme d’une bande son principale, ou mettre des casques et rentrer plus dans une forme narrative. »

 INFOS PRATIQUES
Exposition jusqu’au 19 février 2023
Jeudis de 14h à 17h
Samedis de 11h à 18h30
Dimanches de 15h à 18h30
Sur rdv 06 08 68 40 30

Entrée libre

 LE MUR
Espace de création
Doté d’une surface de 180 m², l’atelier-galerie du Mur espace de création est un espace expérimental où chaque artiste peut développer sa démarche et présenter ses recherches dans le cadre d’une exposition collective, solo.

LIEU
8 Avenue de Sens, Ecuelles, 77250 Moret-Loing-et-Orvanne.

👉 Cliquez sur les photos pour les agrandir :

Aller au contenu principal